Sources: thefuselage.com, lost-france.com, forum de lost-france ( Bond pour l'article et Lapoz pour la traduction, merci à eux)

Transcribed from Dreamwatch magazine
March 2005
(Excerpts)

While the creative staff is appreciative of Lost’s hit status. The daily challenges of maintaining the tricky balance of weekly character and environment revelations they’ve crafted remains priority one. Picked up for 24 episodes, Fury says the success of the show means they now have to actively figure out a way to evolve without disappointing the network, fans or even themselves.

“We are respecting the network’s desire to not make the show too ‘out there’ too fast,” Fury says. “We were trying to approach the show from the Scully [from the X-Files] perspective and always try to have a reasonable explanation for everything, despite anything that seems out of the ordinary. That was our self-imposed mandate because the networks are very scared of genre television. But it wasn’t a constraining element. It was more of a way of looking at the show in a way that helped keep things more subtle and grounded and that’s a good thing.”

New Directions

“We didn’t run into any network interference until roughly around episodes nine and 10,” Fury reveals. “We were starting to make some choices that definitely terrified the network. There was a feeling on our part, particularly Damon’s, that we needed to goose things and take it a bit further. So in terms of ‘network interference,’ there were a lot of meetings at that time about the direction of the show. Ultimately, it was a tonal issue and a matter of degrees and calibration and taking out a lot of the more hard to explain things that we were going to introduce and finding a way to keep it a bit vague. So on one level, there is a frustration for me as a viewer, in that I’d like some clearer answers, but those answers were resting in the area of sci fi and that’s where we had to draw the line. We are holding back, but it’s not like we want to burst forth and admit we are a sci fi show in the closet coming out,” he chuckles. “It’s more about trying to find the elements of the island that become the metaphors for character stories that we are trying to tell. It’s about trying to find those mystical elements and yet give them an element of being possibly mystical, or not, by perception. We have Locke [Terry O’Quinn], who perceives the island as having a consciousness and who apparently came face to face with the monster. When you try to answer those questions, it falls into the realm of genre. We do know what the island is and have all those answers and they lean very heavily into the sci fi category, but those are answers that scare our parent company. While they are content with the mysteries, they are not content with the answers. There is an interesting level to that, which I appreciate, but then there is the challenge of how long an audience will be invested in the show and in these characters without getting enough concrete answers.”

Therefore, the writers have made a conscious effort to provide answers to some of the outstanding issues in the show in each episode, even if it’s subtle. “What I’ve tried to do in my episodes, in particular, is try to answer some of the questions, while inviting new ones,” Fury shares. “I brought in the Frenchwoman, Danielle Rousseau (Mira Furlan).

I felt strongly she needed to be brought in because she was a big question from the pilot. What eventually came out of her appearance was that more questions were asked than answered, but it did answer a few and it did invite the possibility that there may be others on the island. I think it was a valuable piece of the puzzle.”

Yet one may argue that answers to questions ultimately dispel mystery and run the risk of ruining the magic. Fury agrees, offering, “It’s challenging because once we answer some of these questions, and if we do it in the most reality based way, I think people will feel cheated. But if we answer in the most interesting sci fi way, there are some people that will feel alienated by that and may not respond well. But this is very much J.J.’s sensibility. He is very much into the questions and not the answers. The way the show operates and functions appeals to him very strongly. For someone like Joss [Whedon], it’s much more about the answers and he doesn’t care about the questions, but rather what it all means. It’s a different way of working and it’s interesting to me to see how long we can keep the plates spinning and how rich we can paint this tapestry of characters and present it in such a way that people are invested and the oddities of the island just become color for the story. So that is how we are working.”


Quand l’équipe de création prend conscience du statut de Hit acquis par Lost

Les challenges quotidiens pour maintenir l’équilibre entre les révélations imaginées sur le personnage de la semaine et celles sur l’île restent la priorité n°1. Fury explique que le succès de la série depuis 24 épisodes implique qu’ils doivent maintenant réfléchir à un moyen de faire évoluer l’intrigue sans décevoir la chaîne, les fans mais aussi eux-mêmes.

"Nous sommes respecteux de la volonté de la chaîne [ABC] de ne pas faire virer la série vers le surnaturel complet trop vite ", dit Fury.

"Nous essayons d’approcher l’univers de la série du point de vue de quelqu’un comme Scully [X-Files], et d’avoir toujours une explication rationnelle pour tout, en dépit du fait que certains événements semblent hors du commun. C’est la politique que nous nous sommes imposé parce que les chaînes ont peur de la télévision de « genre ». Mais ça n’a pas été contraignant. Il y a plus d’une façon de concevoir la série en suivant une voie qui préserve les côtés subtiles et cachés des événements et c’est une bonne chose. "

Nouvelles directions

"Nous n’avons rencontré aucun problème avec la chaîne jusqu’aux alentours des épisodes 9 & 10 ", révèle Fury. "On a alors commencé à prendre certaines décisions qui ont terrifié la chaîne. Nous avions le sentiment de notre côté (particulièrement Damon) que l’on devait corser un peu les choses et aller plus loin. A ce moment là, en terme d’ «interférence de la chaîne», il y a eu beaucoup de réunions concernant la direction que devait prendre la série. Nous avons finalement trouvé un consensus sur la manière de faire en enlevant beaucoup de ce que nous étions en train d’imaginer et qui était trop dur à expliquer par la suite et en trouvant une manière de rester vague sur tout ça. Donc d’un certain point de vue, ça a été une frustration pour moi en tant que spectateur car j’aurais souhaité des réponses claires, mais ces réponses seraient restées dans le domaine de la science-fiction. C’est à ce moment là que nous avons du nous poser une limite."

"Nous nous retenons, mais ce n’est pas comme si nous voulions surgir du placard et admettre que nous somme une série de science-fiction" glousse-t-il.

"Il s’agit plus de trouver les éléments de l’île qui deviennent des métaphores pour les histoires que nous essayons de raconter sur les personnages. Il s’agit d’essayer de trouver ces éléments mystiques et leur donner alors un caractère peut-être mystique, ou peut-être pas selon la perception qu’on en a. Nous avons ainsi Locke, qui perçoit l’île comme ayant une conscience et qui se retrouve apparemment face à face avec le monstre. Quand vous essayez de trouver une réponse à ces questions, vous tombez dans le domaine du «genre». Nous savons ce qu’est l’île, et nous avons toutes les réponses. Elles conduisent vers le domaine de la science-fiction, mais ce sont des réponses qui font peur à notre compagnie mère [ABC ?]. Tant qu’il y a du contenu pour les mystères, il n’y en a pas pour les réponses. C’est un point de vue intéressant, que j’apprécie
. Mais le challenge alors, c’est combien de temps le public s’investira dans la série et dans ses personnages sans obtenir de réponses concrètes."

Par conséquent, les scénaristes ont fait un vrai effort pour fournir des réponses à certains des mystères en suspens dans la série à chaque épisode, même si c’est subtil. "Ce que nous avons essayé de faire dans mes épisodes en particulier, c’est de répondre à certaines questions tout en provoquant d’autres" nous confie Fury.

"J’ai introduit la française, Danielle Rousseau. J’ai ressenti profondément qu’elle devait apparaître parce qu’elle incarnait une grande question depuis l’épisode pilote. Ce qui est en fin de compte ressorti de son apparition, c’est qu’elle posait plus de questions qu’elle n’apportait de réponses. Mais elle a répondu un petit peu, et a introduit la possibilité qu’il y ait des «Autres» sur l’île. Je pense que c’est une pièce non négligeable du puzzle."

Jusqu’ici, on peut argumenter sur le fait que répondre aux questions de manière définitive ruinerait le mystère et casserait la magie de la série. Fury acquiesce, et dit :

"C’est difficile, parce que si on répond à certaines questions, et si on le fait d’une manière basée sur la réalité, les gens vont se sentir trompés. Mais si nous répondons par la science-fiction, ce qui
est une approche plus intéressante, certaines personnes vont se sentir aliénées (?) et ne vont pas bien réagir. Cette voie est cependant celle qui correspond beaucoup plus à la vision de JJ. Il s’intéresse plus aux questions qu’aux réponses [Bouhhouhou, ndt]. La façon dont la série opère et fonctionne l’interpelle très fortement. Pour quelqu’un comme Joss Whedon, les réponses sont plus importantes que les questions et il s’intéresse moins aux questions en elles-mêmes qu’à ce qu’elles veulent dire. C’est une façon différente de travailler, et c’est intéressant pour moi de voir combien de temps l’équilibre tiendra et comment nous pouvons décrire cet ensemble de personnages d’une manière qui fasse que les gens s’y sentent concernés et que les singularités de l’île passent au second plan. C’est comme ça que nous travaillons."

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